Hangar 9 XCub 60cc : test & retour d’expérience #2

Après avoir parlé de motorisation et de câblage, je vous propose de parler de quelques autres aspects de cette belle machine : le train, les lumières et le choix de l’hélice.

Le train d’atterissage

Lors de l’achat du kit, il est fourni par défaut un train dit « maquette » car présent sur le XCub grandeur. Ce train est juste une fourche basique en métal.

Je ne l’ai même pas montée sur mon XCub car Internet était unanime à son sujet : c’est trop fragile et pas assez amorti. J’ai donc directement opté pour le train amorti en option.

Train amorti + roues « de série »

Ce train amorti est de bonne facture et ressemble beaucoup à celui proposé sur son petit frère le Carbon Cub 15cc. Son inconvénient principal est les roues qui sont fournies avec.

Il s’agit de 2 galettes de plastique ultra rigides. Ca n’amortit donc rien. Mais non seulement cela, en plus tous les efforts latéraux (fréquents sur un train classique en virage au sol) sont directement transmis à la jambe de train.

J’ai donc plié une jambe de train au 3ème vol à cause de cela ce qui m’a motivé à trouver une autre paire de roue. Hangar 9 recommande des roues de brousse fournies par PMT à un tarif d’or. Je me suis donc plutôt orienté vers des roues Airtop 200mm vendues par TopModel.

Les roues Airtop montées sur les jambes de train avec les roues « de série » pour comparaison

De ce que j’en ai vu sur Internet, elles sont plus rigides et plus lourdes que les PMT. Néanmoins, j’en suis pleinement satisfait. Elles donnent un look d’enfer à l’avion et elles absorbent beaucoup d’efforts subis par le train. En option, j’ai pris les jantes alu car c’était plus joli et ca me paraissait plus solide.

Niveau look, ces roues Airtop sont un vrai plus !

Il est juste nécessaire de surélever le train lors du stockage afin d’éviter que ca fasse des plats.

Il m’a été également nécessaire d’acheter des longues vis afin de pouvoir les monter sur les jambes de train car les axes du kit ne sont pas aux bonnes dimensions ainsi que des roulements à bille tels que mentionnés dans la notice des jantes Airtop.

Une vidéo avec mon XCub

Les lumières

Avec le kit sont proposées un jeu de lumières. Il y a une paire de feux d’atterrissage dans l’aile et un feu de navigation dans la queue. La puissance de ces éclairages est très largement insuffisante.

Je me suis donc tourné vers Unilight et ait acheté un jeu de lumières qui vont bien. Ce n’est pas particulièrement bon marché mais elles sont très très puissantes.

Fixation des nav/strobe en bout d’aile

Elles améliorent grandement la visibilité quand on remorque haut (dans la limite des 120m évidemment 🙂 ). Et en plus, c’est joli.

J’ai donc remplacé les feux d’atterrissage dans les ailes et ajouté les lumières combinées feux de navigation + éclat en bout d’aile. Pour ces dernières, ca oblige à faire des trous en plus car leur installation n’est pas prévue du tout.

J’ai remplacé le feu de navigation à l’arrière et ait ajouté une lumière rouge style « beacon » sous l’avion en faisant un trou dans la trappe à servo inférieure. Pour finir, j’ai ajouté une LED rouge basique dans le tableau de bord pour pouvoir facilement savoir si l’allumage est éteint ou pas.

Ca en jette !

Le choix de l’hélice

Saito recommande un hélice 22×10 pour le rodage du moteur dans la notice. J’ai donc commencé par cela avec un modèle bois basique.

Ensuite, je suis passé sur un Biela carbone 22×10. Niveau puissance, c’était correct mais je m’attendais à plus tout de même. En terme de tour/minute, ca donnait environ 5800.

On m’a ensuite conseillé de passer sur une 22×8 car les Biela ont une corde relativement importante par rapport aux autres hélices. J’ai gagné 250-300 tr/min pour atteindre pratiquement 6300.

J’ai ensuite acheté diverses autres hélices afin de pouvoir comparer l’impact d’une corde plus faible. Avec une Falcon 22×8, j’ai encore gagné 250-300 tr/min pour atteindre 6550-6600. Autant préciser qu’en terme de puissance et de gradient de montée, ca n’avait rien à voir !

Je pense que cette Falcon 22×8 est l’optimum de puissance dans ma configuration moteur/cellule.

Hangar 9 XCub 60cc : test & retour d’expérience #1

Suite à mon précédent article au sujet du câble de remorquage, il me paraissait pertinent de proposer un petit article retour d’expérience sur le remorqueur auquel était destiné ce cable : le XCub 60cc de Hangar 9.

Réflexion initiales

Après m’être remis à l’aéromodélisme j’avais acheté un Carbon Cub 15cc de chez Hangar 9. C’était une bonne machine assez basique idéale pour une motorisation électrique de taille 50mm.

J’avais fait la modification pour ajouter un crochet de remorquage à l’arrière du toit panoramique. Néanmoins, en terme de puissance, c’était insuffisant pour remorquer autre chose que des petits planeurs de 2-3m max.

L’électrique c’est également assez limité pour le remorquage car il faut acheter beaucoup de batteries et le roulage au sol pour remonter la piste consomme vite des remorqués.

Belle machine !

Son grand frère le XCub 60cc m’a paru être une bonne solution pour avoir un avion à motorisation thermique plus puissante, avec la qualité des kits Hangar 9 et une taille encore à peu près raisonnable.

Il a néanmoins fallu bien mesurer le coffre de la voiture pour être sûr qu’il rentre bien. Dans ma 5008, ca rentre sans rabattre le siège passager avant.

Motorisation

Après avoir choisi le kit, la question suivante qui se pose est celle de la motorisation. Après une recherche Internet, plusieurs solutions de motorisation ressortent : mono et bicylindre. Je fais rapidement le choix du bicylindre parcque c’est plus joli. C’est un critère de choix qui vaut ce qu’il vaut !

En terme de bicylindre, il y a deux candidats principaux : le DLE60 et le Saito FG-61TS.

J’ai initialement choisi le DLE pour son prix plus raisonnable. Le très gros inconvénient c’est qu’il est, à mon avis, impossible de monter des canisters sur le XCub sans le défigurer complètement. Non seulement cela, mais il est également nécessaire de raccourcir les pipes d’échappement afin de faire rentrer le capot.

Le XCub avec le DLE60 et les pipes d’échappement raccourcies

Résultat : c’est beaucoup trop bruyant. Je n’ai pas fait les mesures de bruit mais c’est vraiment déasgréable. Je revendrai donc ce moteur sur Le bon coin.

Prototypage d’un système de fixation de canister en impression 3D. Impossible à faire fonctionner à cause du coude nécessaire pour la tuyère d’échappement
La taille du canister par rapport au capot moteur

La solution alternative était le Saito FG-61TS. Son grand avantage est qu’il rentre sans le moindre problème dans le capot moteur. Niveau bruit, c’est largement mieux que le DLE60.

Exit le DLE60, le Saito FG-61TS.

L’inconvénient principal du Saito c’est qu’il manque un peu de puissance. Pour remorquer du 4-5m, ca passe quand il fait 25-30° avec peu de vent mais passé 35° avec du vent, ca devient délicat. Son autre inconvénient c’est son prix.

Au final, le Saito est, à mon avis, la meilleure solution de motorisation thermique du XCub malgré ces quelques inconvénients.

Assemblage et qualité du kit

La notice est extrêmement détaillée et bien illustrée. Il n’y a qu’à suivre les étapes et ca ne pose aucun soucis.

L’étape critique est le collage de la profondeur mais la technique de positionnement décrite fonctionne bien. L’inconvénient de cette approche c’est le collage car la profondeur fait environ 90cm d’envergure. Ca commence à faire beaucoup niveau encombrement. Ca ne passe pas les portes avec l’avion à l’horizontal chez moi.

Collage de la profondeur

Le kit est de très bonne qualité excepté la quincaillerie avec des écrous à griffe mal collés et un peu légers de manière générale ainsi que des vis de qualité plus que médiocre. Ca ne coute pas trop cher à remplacer mais c’est dommage.

Par la suite, un des écrous à griffe de fixation des haubans s’est décollé et je n’ai pas eu d’autre choix que de faire une trappe pour y accéder. Il y avait tellement peu de colle que je n’ai même pas vu de trace de colle en le recollant…

Si on met de l’éclairage sur les ailes, ca commence à faire pas mal de câbles à raccorder entre le fuselage et les ailes. Afin que ce soit esthétique mais aussi pour éviter les erreurs, il est nécessaire de réfléchir un peu la connectique.

J’ai imprimé en 3D PETG une platine de connexion pour les ailes et j’ai mis les câbles du fuselage dans de la gaine tressée nylon.

Platine de connexion imprimée 3D
Rendu avec le fuselage et les gaines tressées

L’autre point problématique de l’assemblage est le collage des vitres. Pour les vitres latérales, le collage des plastiques transparents sur le bois fonctionne assez bien. Par contre, pour le toit et le pare-brise, le collage des plastiques sur l’Oracover tient assez mal. Il m’a été nécessaire de mettre des vis.

On se retrouve dans un prochain article pour parler du train d’atterrissage, des hélices et des lumières !

Câble de remorquage pour planeur modèle réduit

Pour cet article, je vous propose de parler d’un sujet plus orienté aéromodélisme et plus particulièrement remorquage.

En effet, après de nombreuses années d’arrêt de l’aéromodélisme je m’y suis remis avec le COVID. J’ai trouvé un club juste à coté de chez moi où de nombreux membres sont très friands de planeur RC et de remorquage. C’est quelque chose que j’ai découvert avec eux et c’est vraiment génial.

J’ai assemblé un XCub 60cc de chez Hangar 9 pour participer à ma manière ce qui fera peut être l’objet d’articles futurs. Néanmoins, l’accessoire nécessaire en plus pour remorquer c’est le câble de remorquage.

J’en profite juste pour préciser que je n’ai rien inventé moi-même ni découvert le contenu de cet article mais que j’ai tout appris des membres de mon club. Je cherche juste à partager plus largement ce que j’ai appris et qui a fonctionné.

Le câble

Tout d’abord, commençons par le cable lui-même. On dissociera deux parties : le câble principal et les fusibles.

Le câble principal sert à donner la longueur nécessaire pour espacer les deux aéronefs. J’ai commencé par un câble de 10-15 mètres. C’est bien trop court. Il y a peu de « mou » pour le planeur derrière et toute imprécision de pilotage se paye très rapidement.

Même avec mon Carbon Cub 15cc de Hangar9 et un planeur en mousse, ca n’allait pas. Avec des planeurs plus grands, c’était encore pire.

La longueur qui m’a été recommandé est de 30 à 35m. Les câbles de 35m sont particulièrement satisfaisants avec le XCub 60cc et des planeurs de 4-5m. Je recommande. Il y a ce qu’il faut de « mou » pour le planeur derrière et ca lui donne de la marge pour se positionner comme il le souhaite.

En terme de matière, des câbles synthétiques tels qu’on les trouve dans un magasin de bricolage font l’affaire. La dernière itération de câble que j’ai fait se basait sur du câble de 3mm de diamètre vendu pour faire des drisses en voile. Il y a beaucoup de choix sur Internet avec un choix de couleur pléthorique.

En ce qui concerne la résistance du câble, ca n’a pas une très grande importance tant que c’est supérieur à ce que vous prévoyez pour les fusibles.

A chaque extrémité du câble, il est nécessaire de faire une boucle afin de pouvoir y attacher les fusibles. J’ai choisi de sertir des ferrules métalliques adaptées à la largeur du câble. Ca fonctionne tout à fait correctement et la résistance semble bonne. D’autres m’ont suggéré de faire un simple noeud de chaise ce qui me parait parfaitement raisonnable également.

Les fusibles

Le rôle des fusibles est de casser avant d’endommager les modèles en cas de tension excessive sur le câble.

Il est donc nécessaire de trouver du fil plastique avec une résistance définie. Sur mes câbles, je prévois deux fusibles. Un « gros » fusible qui résiste à 50kg et qui est épais d’environ 1mm et un « petit » fusible qui résiste à 20kg et qui est bien plus fin.

Le pilote du planeur peut donc choisir le fusible qui lui convient en fonction du poids de son modèle. Coté avion, il y a un unique fusible 50kg. Une autre considération est que certains planeurs ont des crochets ne permettant pas d’y insérer des fusibles aussi épais et préfèrent donc le petit fusible.

Pour la fixation du fusible, j’avais commencé par mettre des ferrules similaires à ce que j’avais fait pour le câble. Néanmoins, ca a deux désavantages majeurs. Premièrement, ca demande de l’outillage pour sertir sur le terrain en cas de casse. Deuxièmement, j’ai trouvé qu’avec ces fils parfaitement lisses la ferrule ne tenait pas très bien.

On m’a donc montré une solution qui consiste à faire une vulgaire noeud pour faire une boucle avec le fusible et à insérer cette boucle dans la boucle du câble. La photo ci-dessous montre une illustration de cela.

L’autre gros avantage de cette approche est que ca permet d’avoir un lot de fusibles de rechange avec soi et de pouvoir les changer très rapidement.

Les fanions

Une fois le câble constitué avec les fusibles, on a déjà une bonne base. Néanmoins, il y a un accessoire qui va permettre d’améliorer notre câble : les fanions.

Il s’agit de simples petits drapeaux fixés à l’extrémité du câble coté planeur. Ils permettent principalement deux choses : l’amélioration de la visibilité du câble et sa stabilisation.

La visibilité est intéressante car cela permet de confirmer facilement si le câble a bien largué en l’air mais aussi d’avoir une chance de le retrouver si il retombe au sol. La stabilisation est également pertinente car cela évite que le câble s’enroule sur lui-même et de potentiellement faire des noeuds qui le fragiliserait.

Pour ma première tentative, j’ai fait confectionner par ma femme des fanions en tissu classique. Elle a juste mis une ligne de couture pour permettre le passage du câble sur la base du triangle. L’inconvénient majeur de cette approche fut rapidement évident.

Dès le premier vol, le tissu était à moitié détissé. Je n’avais également pas solidarisé les fanions au câble et ils se sont instantanément tous retrouvés à l’extrémité. Bref, c’était à revoir.

Suite aux conseils d’autres membres du club, j’ai changé le tissu classique pour de la voile de spi. J’ai également demandé à ma femme de coudre un ourlet sur tout le pourtour du fanion. J’ai ensuite solidarisé les fanions au câble avec quelques points de couture à la main.

Et… ca fonctionne beaucoup mieux comme ca ! Après une quinzaine de remorquages, le câble se détisse un petit peu sur les endroits non cousus totalement mais c’est rattrapable. La visibilité des fanions rose fluo est excellente dans le ciel.

La bobine

Le dernier accessoire qui simplifie l’utilisation du câble c’est une bobine permettant son rangement. Certains utilisent également une simple planche découpée avec une encoche.

Avec un peu d’impression 3D, on peut rapidement se créer une bobine mais il est également possible de récupérer une bobine qui aurait servi pour du filament PLA ou du fil électrique. Avec 35m de câble plus les fanions, il faut une bobine plutôt conséquente en taille.