Pour cet article, je vous propose de parler d’un sujet plus orienté aéromodélisme et plus particulièrement remorquage.

En effet, après de nombreuses années d’arrêt de l’aéromodélisme je m’y suis remis avec le COVID. J’ai trouvé un club juste à coté de chez moi où de nombreux membres sont très friands de planeur RC et de remorquage. C’est quelque chose que j’ai découvert avec eux et c’est vraiment génial.

J’ai assemblé un XCub 60cc de chez Hangar 9 pour participer à ma manière ce qui fera peut être l’objet d’articles futurs. Néanmoins, l’accessoire nécessaire en plus pour remorquer c’est le câble de remorquage.

J’en profite juste pour préciser que je n’ai rien inventé moi-même ni découvert le contenu de cet article mais que j’ai tout appris des membres de mon club. Je cherche juste à partager plus largement ce que j’ai appris et qui a fonctionné.

Le câble

Tout d’abord, commençons par le cable lui-même. On dissociera deux parties : le câble principal et les fusibles.

Le câble principal sert à donner la longueur nécessaire pour espacer les deux aéronefs. J’ai commencé par un câble de 10-15 mètres. C’est bien trop court. Il y a peu de « mou » pour le planeur derrière et toute imprécision de pilotage se paye très rapidement.

Même avec mon Carbon Cub 15cc de Hangar9 et un planeur en mousse, ca n’allait pas. Avec des planeurs plus grands, c’était encore pire.

La longueur qui m’a été recommandé est de 30 à 35m. Les câbles de 35m sont particulièrement satisfaisants avec le XCub 60cc et des planeurs de 4-5m. Je recommande. Il y a ce qu’il faut de « mou » pour le planeur derrière et ca lui donne de la marge pour se positionner comme il le souhaite.

En terme de matière, des câbles synthétiques tels qu’on les trouve dans un magasin de bricolage font l’affaire. La dernière itération de câble que j’ai fait se basait sur du câble de 3mm de diamètre vendu pour faire des drisses en voile. Il y a beaucoup de choix sur Internet avec un choix de couleur pléthorique.

En ce qui concerne la résistance du câble, ca n’a pas une très grande importance tant que c’est supérieur à ce que vous prévoyez pour les fusibles.

A chaque extrémité du câble, il est nécessaire de faire une boucle afin de pouvoir y attacher les fusibles. J’ai choisi de sertir des ferrules métalliques adaptées à la largeur du câble. Ca fonctionne tout à fait correctement et la résistance semble bonne. D’autres m’ont suggéré de faire un simple noeud de chaise ce qui me parait parfaitement raisonnable également.

Les fusibles

Le rôle des fusibles est de casser avant d’endommager les modèles en cas de tension excessive sur le câble.

Il est donc nécessaire de trouver du fil plastique avec une résistance définie. Sur mes câbles, je prévois deux fusibles. Un « gros » fusible qui résiste à 50kg et qui est épais d’environ 1mm et un « petit » fusible qui résiste à 20kg et qui est bien plus fin.

Le pilote du planeur peut donc choisir le fusible qui lui convient en fonction du poids de son modèle. Coté avion, il y a un unique fusible 50kg. Une autre considération est que certains planeurs ont des crochets ne permettant pas d’y insérer des fusibles aussi épais et préfèrent donc le petit fusible.

Pour la fixation du fusible, j’avais commencé par mettre des ferrules similaires à ce que j’avais fait pour le câble. Néanmoins, ca a deux désavantages majeurs. Premièrement, ca demande de l’outillage pour sertir sur le terrain en cas de casse. Deuxièmement, j’ai trouvé qu’avec ces fils parfaitement lisses la ferrule ne tenait pas très bien.

On m’a donc montré une solution qui consiste à faire une vulgaire noeud pour faire une boucle avec le fusible et à insérer cette boucle dans la boucle du câble. La photo ci-dessous montre une illustration de cela.

L’autre gros avantage de cette approche est que ca permet d’avoir un lot de fusibles de rechange avec soi et de pouvoir les changer très rapidement.

Les fanions

Une fois le câble constitué avec les fusibles, on a déjà une bonne base. Néanmoins, il y a un accessoire qui va permettre d’améliorer notre câble : les fanions.

Il s’agit de simples petits drapeaux fixés à l’extrémité du câble coté planeur. Ils permettent principalement deux choses : l’amélioration de la visibilité du câble et sa stabilisation.

La visibilité est intéressante car cela permet de confirmer facilement si le câble a bien largué en l’air mais aussi d’avoir une chance de le retrouver si il retombe au sol. La stabilisation est également pertinente car cela évite que le câble s’enroule sur lui-même et de potentiellement faire des noeuds qui le fragiliserait.

Pour ma première tentative, j’ai fait confectionner par ma femme des fanions en tissu classique. Elle a juste mis une ligne de couture pour permettre le passage du câble sur la base du triangle. L’inconvénient majeur de cette approche fut rapidement évident.

Dès le premier vol, le tissu était à moitié détissé. Je n’avais également pas solidarisé les fanions au câble et ils se sont instantanément tous retrouvés à l’extrémité. Bref, c’était à revoir.

Suite aux conseils d’autres membres du club, j’ai changé le tissu classique pour de la voile de spi. J’ai également demandé à ma femme de coudre un ourlet sur tout le pourtour du fanion. J’ai ensuite solidarisé les fanions au câble avec quelques points de couture à la main.

Et… ca fonctionne beaucoup mieux comme ca ! Après une quinzaine de remorquages, le câble se détisse un petit peu sur les endroits non cousus totalement mais c’est rattrapable. La visibilité des fanions rose fluo est excellente dans le ciel.

La bobine

Le dernier accessoire qui simplifie l’utilisation du câble c’est une bobine permettant son rangement. Certains utilisent également une simple planche découpée avec une encoche.

Avec un peu d’impression 3D, on peut rapidement se créer une bobine mais il est également possible de récupérer une bobine qui aurait servi pour du filament PLA ou du fil électrique. Avec 35m de câble plus les fanions, il faut une bobine plutôt conséquente en taille.

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